La sortie, c'est par là ! La moto
Historique
Le Cynophère Les machines qui firent rêver nos grands-pères. Photos Christian Lacombe.

Pour traiter d'une façon très complète l'histoire de la moto, il faudrait au moins dix livres comme celui-ci. Sachez que jusqu'à présent, plus de 2000 marques ont été créées. Aussi cet historique ne portera-t-il que sur les premières marques du début du siècle, celles qui firent sérieusement évoluer la moto. Le premier vélocipède à moteur (le nom motocyclette n'existait pas encore) fut créé en France par Michaux et Perreaux en 1869. Le moteur, à vapeur, un monocylindre fabriqué par Perreaux entraîne, par deux courroies, la roue arrière du vélocipède construit par Michaux. Cet engin parcourut à titre de démonstration la distance Paris-Saint-Germain soit 15 km. Ensuite le moteur à vapeur équipa différentes sortes de tricycles.

Parallèlement à l'évolution des deux ou trois roues mues par un moteur à vapeur, on notait quelques inventions particulièrement originales. En 1875, le Français Huret inventa le Cynophère, curieux tricycle dont les deux roues postérieures étaient munies de tambours formant cages et dans lesquelles se déplaçaient des chiens, comme un hamster se déplace dans sa cage cylindrique en la faisant tourner. L'amateur de grosse cylindrée choisissait des danois, les autres se contentaient de caniches... La Société protectrice des animaux protesta vivement contre cette invention qui fut abandonnée. Dans le genre, on trouve en 1906 le projet d'un moteur à crottin pour tricycle. Là, il s'agit de faire pédaler un cheval.

Voici la recette: Placer un cheval entre les deux roues arrière du tricycle, fixez-lui sous chaque sabot une pédale, grimpez en selle, dites: Hue !... et si votre cheval se décide à pédaler, vous guiderez votre attelage à l'aide d'une perche qui dirige la roue avant. Plus sérieux, mais guère plus efficace fut le vélocipède mû par un moteur à ressort, le même moteur, en plus gros, qui anime les jouets mécaniques des enfants. Avec ce moteur, l'Américain Lybe parcourut en 1893 une distance de 700 mètres à 50 km/h. Après, il fallait à nouveau retendre le ressort, ce qui demandait plus de temps et d'efforts que de faire les 700 mètres à pied.

En 1879, l'Italien Murnigotti dépose un brevet d'un moteur à explosion qui devait utiliser un mélange gazeux, explosif, d'air et d'hydrogène. Ce brevet ne fut jamais réalisé et le moteur à vapeur poursuivit sa carrière.

En 1884, l'Américain Copland réalise un bicycle à vapeur qui développait un quart de cheval-vapeur à un régime de 1000 tr/mn. Cette machine se caractérisait par une immense roue arrière et une position en selle plutôt perchée. Les machines qui firent rêver nos grands-pères. Photos Christian Lacombe.

1885 est une date historique. L'Allemand Daimler construit le premier moteur à quatre temps et l'installe, à titre expérimental, dans une partie cycle qui ressemblait vaguement à un vélo d'enfant muni de ses roulettes stabilisatrices. Le moteur, un monocylindre vertical d'une cylindrée totale de 264 cc développait un demi-cheval à 600 tr/mn. Il possédait un carburateur "à léchage". L'essence contenue dans un large récipient s'évaporait et les vapeurs d'essence étaient dirigées par un tuyau vers la chambre de combustion mais avant, ces vapeurs d'essence passaient dans une chambre "mélangeuse" où une arrivée d'air réglable appauvrissait ou enrichissait le mélange gazeux.

Ce mélange était introduit dans le cylindre par une soupape d'admission commandée automatiquement par la dépression créée par le piston dans sa phase descendante. Le rappel de la soupape d'admission s'effectuait par un ressort à très faible tirage. Une fois dans le cylindre, le mélange gazeux compressé s'enflammait au contact d'un index de métal porté au rouge par des brûleurs. Les gaz brûlés s'échappaient par une soupape d'échappement commandée mécaniquement par un système de tringles et de biellettes solidaire du volant moteur qui était déjà enfermé dans un carter alors que par la suite et durant de longues années il sera extérieur.

En 1887, l'Anglais Butler construit le premier tricycle à moteur deux temps, de plus, l'admission des gaz frais dans le bas carter est réglée par une soupape rotative. Ainsi Butler est en quelque sorte le précurseur du distributeur rotatif. Cette même année, le Français Millet réalise un moteur en étoile à 5 cylindres. Cette mécanique équipera des tricycles et des bicycles. Pour le tricycle, le moteur en étoile prend place dans la roue avant et pour le bicycle dans la roue arrière. On retrouvera ces dispositions de moteur sur les Mégola de 1921. L'allumage du moteur Millet était assuré par une étincelle électrique fournie par une pile Bunsen. Par ailleurs, pour faciliter l'évaporation du carburant dans le carburateur, l'air nécessaire à cette évaporation était préalablement chauffé. Les machines qui firent rêver nos grands-pères. Photos Christian Lacombe.

En 1892 aurait été construit un cyclomoteur révolutiopnaire pour son époque. Le moteur, un monocylindre deux temps refroidi par air, prenait place au niveau du moyeu arrière de la machine et transmettait le mouvement au moyen d'engrenages démultipliés. En quelque sorte une préfiguration du cyclomoteur Honda P 50.

Entre 1893 et 1894, on connut encore quelques réalisations de deux roues à moteur à vapeur, les plus intéressantes furent la bicyclette à vapeur de von Meyenberg et la Dalifol Volta. La première moto pratique établie dans un but commercial est la Hildebrand Wolfmuller. Elle sera d'abord montée en série à Munich, puis construite sous licence en France. Le moteur à quatre temps avait deux cylindres parallèles horizontaux de 90 mm d'alésage pour 117 mm de course soit une cylindrée totale de 1490 cc.

Comme sur la Daimler, la soupape d'admission s'ouvrait automatiquement par dépression et la soupape d'échappement était commandée mécaniquement. Ce moteur ne comportait pas de masse d'embiellage et on avait suppléé à l'absence de cet organe au moyen d'un système original: sur chaque tête de bielle se fixait une bande de caoutchouc qui se tendait lorsque le moteur descendait vers le point mort bas... puis se détendait une fois ce point passé pour provoquer la montée du piston vers le point mort haut. Les cylindres et les culasses étaient refroidis par eau.

Un réservoir formant aussi garde-boue arrière contenait le liquide de refroidissement. Un allumage par brûleurs équipait cette machine. L'index de métal (nickel ou platine) chargé d'allumer le mélange gazeux était au préalable chauffé par des brûleurs. Une extrémité de l'index se trouvait dans la chambre de combustion et l'autre débouchait dans une petite boîte contenant les brûleurs alimentés par de l'essence. L'Hildebrand-Wolfmuller atteignait 40 km/h mais supportait très mal les petites vitesses, sa transmission directe (bielle, manivelle, moyeu) provoquant de violents à-coups en dessous de 5 km/h.

En 1896, le colonel Anglais Sir H.C.L. Holden réalise son "cycle à moteur à pétrole". Le moteur, d'une cylindrée totale supérieure à un litre, possède quatre cylindres mais seulement deux bielles, les cylindres travaillent deux par deux et chaque piston porte trois segments. La Holden possédait un allumage delco avec batterie bobine. Le distributeur du delco était monté en haut d'un arbre à came car cette machine était équipée d'un arbre à came qui commandait la soupape d'échappement et qui, merveille !, entraînait une pompe à huile rotative. Cette machine développait 3 ch à 400 tr/mn et roulait à 40 km/h. La même année en Angleterre, la marque Excelsior apparaissait. Ces machines étaient équipées à leur début de moteur De Dion Bouton, puis plus tard de Villiers, Blackburne et JAP avec des cylindrées allant de 100 cc à 1000 cc (le V twin JAP). Excelsior a aussi construit des moteurs, en particulier en 1913 un des plus gros monocylindres jamais produits, une 850 cc.

1897: les frères Werner sont certainement les plus grands pionniers de la "motocyclette", c'est d'ailleurs eux qui înventèrent cette dénomination. Ils étaient Français, mais d'origine Russe... Avant 1901, ils montaient leur moteur, un monocylindre, sur la roue avant comme sur un vélo Solex, seulement la transmission s'effectuait avec une courroie. Après 1901, les moteurs sont montés verticalement entre les deux roues. Les machines sont simples, robustes et financièrement très accessibles. La plus populaire fut la 230 cc qui développait 2 ch en 1901.

1897: le Français Pingault construit un tandem mû par un moteur électrique formé par quatre batteries. La transmission secondaire est assurée par chaîne.

1897: l'Américain E.J. Pennington construit un moteur horizontal bicylindre qui se monte derrière la roue arrière de la moto. Il dessinera aussi un petit bicylindre en V pour cyclomoteur.

1898: Clyde (GB) est la première marque à utiliser des cadres en forme de boucle. Ses moteurs développaient jusqu'à 7 et 8 ch (des bicylindres en V).

1898: René Gillet (F) construit surtout des machines utilitaires et simples, des 750 et 1000 V twin qui équiperont la police et l'armée Françaises.

1898: Saroléa (B), une des plus importantes marques Belges avec Minerva et FN. Elle construit toutes sortes de moteurs, des monocylindres et V twins avant la première guerre mondiale. Ensuite, des 350 et 500 à soupape latérale et en tête, puis des 125, 150, 175 deux temps et un gros 600 monocylindre culbuté. Saroléa s'intéressa aussi à la compétition en 1920/1930 avec des 350 et 500 double ACT. Les machines qui firent rêver nos grands-pères. Photos Christian Lacombe.

1899: Motosacoche (CH) a réalisé, entre 1900 et 1930, 200 000 moteurs et motocyclettes. Les moteurs Motosacoche (M.A.G.) ont équipé de nombreuses marques telles que Brough Superior, Matchless, Ariel. Le premier moteur Motosacoche était un 215 à quatre temps ; il fut dessiné par Dufaux.

1899: les premières Laurin et Klèment furent construites dans l'empire Austro-Hongrois qui devint en 1918 la Tchécoslovaquie. La toute première, Laurin-Klèment était équipée d'un moteur Werner. Puis la marque construisit elle-même ses moteurs, des monocylindres et bicylindres en V. Vers 1900 elle réalisa un splendide 4 cylindres en ligne refroidi par eau: il développait 5 ch. A partir de 1899, Matchless (GB) utilisa des moteurs JAP, M.A.G. et De Dion Bouton jusqu'en 1920. En 1923 Matchless construisit une 350 simple A.C.T. et, en 1931, une 600 4 cylindres simple A.C.T. Ensuite, cette firme réalisa des monos et des bicylindres à soupapes en tête.

1899: la marque Française Peugeot crée un célèbre bicylindre en V de 756 cc, celui-là même qui remportera le premier Tourist Trophy dans une partie cycle Norton. En 1913, Peugeot construit pour la course un bicylindre à simple A.C.T.

1900: les Adler (D) furent longtemps équipées de moteurs De Dion Bouton, Fafnir, Zedel, Minerva. Après la seconde guerre mondiale, Adler réalise d'excellents 2 temps bicylindres, en particulier une 250 qui, jusqu'à la venue des Japonais, fut considérée comme la meilleure machine dans sa cylindrée.

1900: le Français Buchet était reconnu comme le premier constructeur de monstres de course. Son plus fameux moteur, un bicylindre qui équipait un tricycle possédait une cylindrée totale de 4,245 cc.

1900: Fafnir (D) se spécialisa dans la réalisation de moteurs à refroidissement par air et par eau et qui développaient suivant la cylindrée de 2 à 8 ch. Les moteurs Fafnir équiperont de nombreuses marques de l'époque. Les machines qui firent rêver nos grands-pères. Photos Christian Lacombe.

1900: Humber (GB) construisit un des premiers 500 monocylindres à ouverture de la soupape d'admission commandée mécaniquement. Ensuite cette marque créera des 500, 600, 750 flat twin (bicylindre à plat).

1900: Orion, une des plus anciennes marques Tchèques, équipe ses motos de 500 et 600 monocylindres à soupapes latérales. Elle construira après la première guerre mondiale un 350 monocylindre 2 temps et un 600 2 temps à 2 pistons.

1900: Avant la première guerre la célèbre marque Autrichienne Puch construisait des moteurs 4 temps monocylindres, bicylindres en V et bicylindres à plat. Depuis 1922, Puch se spécialise dans le 2 temps et crée entre autres en 1930 un 500 bicylindre. Sept ans plus tard, Puch réalise un 800 4 cylindres à plat mais à 4 temps.

1900: après avoir utilisé des moteurs Werner, Rex (GB) construit ses propres mécaniques: des monos 532 cc, des bicylindres en V 896 cc, puis 940 cc et même en 1914 un 350 deux temps.

1901: Royal (US) utilise déjà couramment une chaîne pour la transmission secondaire, le réservoir d'essence étant monté sur le garde-boue arrière. En 1902 la Royal possède deux rapports de vitesse.

1901: Imperial (GB) équipe ses machines, à moteur Coventry, d'un frein à disque à commande mécanique.

1901: Indian (US) avec Harley-Davidson est la plus célèbre marque des USA. Avant 1914, Indian produisait des monocylindres mais aussi des twins en V de 574, 684 et 994 cc, certains d'entre eux possédaient même... un démarreur électrique. En 1919, la 1000 cc V twin "Power Plus" est équipée de suspension arrière. La plus grosse Indian: la "Big Chief" fut créée en 1927, elle était animée d'un 4 cylindres en ligne de 1234 cc. Cette marque arrêtera sa production en 1953.

1901: Lamaudière (F) enlève la palme du plus gros monocylindre avec un 942 cc.

1901: Norton (GB) crée ses premières machines qui sont d'abord équipées de moteurs Peugeot puis par des Norton monocylindres de 490 et 635 cc. Après la seconde guerre mondiale les moteurs Norton sont à bicylindre.

1901: les premières N.S.U. (D) sont mues par des moteurs Suisses Zedel. Après la première guerre, N.S.U. construit des V twin de 500, 750 et 1000 cc. En 1930, c'est un 500 à simple A.C.T. que N.S.U. réalise.

1901: Princeps (GB) équipe ses moteurs d'une boîte de vitesses et d'un embrayage à friction dès 1903.

1901: Quadrant (GB) emploiera des moteurs Belges Minerva jusqu'en 1903, puis construira des 374 cc 2 temps monocylindres, des 500, 554, 654 et 780 4 temps mono et un 1130 V twin.

1901: les premières F.N. (B) étaient animées par des monocylindres, en 1903 elles sont équipées du fameux 4 cylindres en ligne refroidi par air. Sur ces machines de 496 et 748 cc, la transmission secondaire s'effectue par un arbre à cardan. F.N. construira exclusivement pour l'armée une 1000 cc quatre cylindres à plat.

1902: Bichrone (F) la première firme à construire des bicylindres en V 2 temps.

1902: Herdtale Bruneau (F) une des premières marques à construire des moteurs à soupapes en tête.

1902: Iris (GB) équipa son V twin d'un refroidissement à eau. La mise en route du moteur se faisait avec une manivelle.

1902: James (GB) a entre autres produit en 1910 un flat twin 2 temps à compresseur.

1902: Rivierre, une motocyclette Française à moteur en étoile de 3 et 4 cylindres monté sur la roue arrière.

1902: Roessler-Javerning (A), ces motocyclettes possédaient en 1903 des suspensions avant et arrière et étaient animées par des monocylindres et des V twin de 2 et 4 ch. La Copland de 1884.

1902: les Ariel (GB) seront à leurs débuts équipées de monocylindres construits par l'usine, puis par des moteurs M.A.G. Blackburne... La plus belle réalisation d'Ariel sera en 1930, un 4 cylindres culbuté disposé en carré: le square four dessiné par Edward Turner. Ce moteur sera disponible en 500, 600 et 1000 cc.

1902: Wanderer (D) produit avant la première guerre des motos à mono et bicylindres en V ; durant les années 20, les V twin de 600 et 750 cc étaient équipées de 4 soupapes par cylindre.

1903: Triumph (GB) commercialise ses premières machines équipées de moteurs Minerva, JAP, Fafnir. En 1908, Triumph produit son propre moteur, un monocylindre 550 cc et gagne le Tourist Trophy. Le premier prototype vertical twin Triumph verra le jour en 1913, il s'agissait alors d'un 400 cc.

1903: Minneapolis (US) possède un monocylindre équipé d'une boite de vitesses à 2 rapports, d'une transmission secondaire par chaîne et d'une suspension avant télescopique.

1903: Raglan (GB) vulgarise la boite à 3 rapports.

1903: Binks (GB) construit un 4 cylindres qui prend indifféremment une position en ligne ou en travers du cadre.

1903: Curtiss (US) le pionnier de l'aviation s'intéresse aussi à la moto et produit des monocylindres et des bicylindres en V. Pour établir des records il réalise même un V 8.

1903: Herbert Dennell (GB) transforme un moteur JAP en 3 cylindres en ligne ; il utilise aussi pour ses motos un 4 cylindres Franklin-Isaacson à refroidissement par air.

1903: Harley-Davidson. On connait depuis toujours les bicylindres en V de Harley-Davidson mais vers les années 20 cette marque construisit aussi un 584 flat twin.

1904: Roc (GB) vulgarise en 1906 la boite de vitesses à 4 rapports ; auparavant, cette marque construisait des boites à 2 rapports avec embrayage.

1904: Zenith (GB) réalise un système variateur pour les vitesses qu'il applique sur ses moteurs Fafnir de 3 ch.

1905: Howard (GB) alimente son moteur horizontal de 2,5 ch par un mécanisme à injection.

1905: Fee (GB) crée le premier flat twin disposé dans le sens du cadre, ce moteur sera développé par 1a suite par Douglas.

1905: Grade (D) construit des monocylindres, des bicylindres et des 4 cylindres 2 temps avec lesquels il participe victorieusement à de nombreuses courses de l'époque.

1907: New Era (US) est une des premières marques à adopter le changement de vitesses au pied.

1907: A.S.L., cette machine était équipée de suspension pneumatique à l'avant et à l'arrière.

1908: Pope (US) construit des V twin culbutés de 7/8 ch. La suspension arrière de 1a moto était à ressort et l'allumage du moteur comportait une magnéto.

1909: Alfred Angus Scott (GB) était un génial dessinateur de moteurs deux temps. Ses 500 et 600 twin à refroidissement par eau resteront célèbres à tout jamais. En 1911, les Scott de course utilisent des distributeurs rotatifs. A titre expérimental, un 1000 cc 3 cylindres fut construit ainsi qu'un 1000 4 cylindres en V à compresseur.

1909: Wilkinson (GB) produit des motos à 4 cylindres en ligne refroidis par eau de 676 puis 844 cc de cylindrée. La boite de vitesses comportait 3 rapports et la transmission finale s'effectuait par un arbre.

1909: Miyapet est une des toutes premières marques Japonaises à construire des motos.

1909: Pierce (US), encore une marque qui construisait des 4 cylindres avec une transmission secondaire par arbre.

1909: A.J.S. (GB) commence sa production avec des monocylindres mais produira par la suite des 800 et 1000 V twin. En 1927, A.J.S. commercialise des 350 et 500 à simple A.C.T., en prototype seulement, il y avait même un 500 4 cylindres à refroidissement par air.

1909: Della Ferrera (I) réalisera des 500, 600, 750 et 1000 V twin qui concurrenceront sérieusement les marques Anglaises. En 1920, une 500 culbutée sera même considérée comme la plus rapide demi-litre de l'époque.

1911: Rudge Whitworth, une des plus importantes marques Anglaises du début du siècle, produisait des mono 500 et 750 et des 1000 V twin. Dans les années 1920 Rudge adapte des culasses à 4 soupapes en tête sur ses machines de tourisme. La boîte de vitesses était à 4 rapports.

1911: Militaire (US) après un classique monocylindre utilitaire construisit un 4 cylindres monté dans un cadre tubulaire genre châssis de voiture. La boîte de vitesses comportait trois rapports et... une marche arrière.

1911: Henderson (US) la plus célèbre 4 cylindres Américaine qui accusait une cylindrée supérieure à 1000 cc. Comme sur la Militaire, l'Henderson possédait une boîte de vitesses avec marche arrière.

1912: Monarch (US) produit une 1000 cc V twin avec transmission secondaire par 2 chaînes.

1912: Koehler-Escoffier (F), la seule marque Européenne qui équipa son V twin d'une distribution à arbre à came en tête, ceci en 1920.

1912: Stallas (GB) une intéressante machine à moteur bicylindre vertical 2 temps de 784 cc refroidi par eau. Boîte de vitesses: 2 rapports, embrayage, transmission secondaire par arbre.

1912: Senior (I) produit des 500 V twin culbutés avant la première guerre mondiale.

1913: Rova-Kent, une marque Australienne qui fabriqua cette année-là plusieurs 500 monocylindres culbutés à quatre soupapes en tête.

1913: Bayley-Flyer (US), une étonnante machine à moteur bicylindre de 3,5 ch monté horizontalement. Boîte de vitesses à deux rapports se sélectionnant automatiquement, transmission secondaire par arbre et mise en route du moteur à la manivelle.

1913: Cyclone (US), le premier V twin 1000 cc à simple A.C.T.

1914: Seal (GB), un side-car pas comme les autres. La moto ne comportait pas de guidon, il était remplacé par un volant placé dans le side-car et que manipulait le passager dudit side-car. La roue du side-car était aussi mobile.

1917: Williams (US) possédait un moteur monocylindre dans la roue arrière avec transmission secondaire par pignon.

1918: Redrup (GB) réalise un trois cylindres à soupape latérale puis deux années plus tard construit un prototype de 6 cylindres en accouplant deux 3 cylindres.

1919: Krupp (D) construit un des tout premiers scooters avec moteur sur la roue avant.

1919: Black-Prince (GB) construit un 500 flat twin deux temps avec cadre en tôle emboutie et suspension arriere.

1919: Gillet-Herstal (B) produit en 1920 un monocylindre 350 deux temps à distributeur rotatif.

1920: Blériot (F) le pionnier Français de l'aviation construit des motos dont une très belle 500 bicylindre culbutée.

1920: Louis Clément (F) construit une curieuse 600 V twin à simple A.C.T. et commande de la magnéto par arbre.

1920: Nimbus (DK), cette grande marque Danoise produisit de splendides 4 cylindres en ligne refroidis par air. La grosse poutre supérieure du cadre faisait aussi office de réservoir d'essence. Par la suite, le cadre sera en tôle emboutie.

1920: Superb four (GB) comme son nom l'indique, il s'agit d'une 4 cylindres de 998 cc à simple A.C.T. commandée par une courroie.

1920: Ziro (D) réalise un petit 150 cc à distributeur rotatif.

1920: Train (F) fabrique quelques 4 cylindres culbutés ou à simple A.C.T..

1921: Zundapp (D) s'est singularisé avec la construction, en 1933, d'un 800 cc flat four et en utilisant une boîte de vitesses à chaîne.

1921: Stanger (GB) produit un 538 bicylindre deux temps en V.

1921: S.A.R. (F) refroidit son 350 monocylindre avec de 1'huile.

1921: Lutèce (F) monte son 997 cc vertical twin en ligne (un cylindre derrière l'autre dans le sens du cadre), transmission secondaire par arbre.

1921: Megola (D), une réplique plus élaborée de la Millet. Le 5 cylindres en étoile dans la roue avant possède une cylindrée totale de 640 cc (soupapes latérales), pas d'embrayage, pas de boîte de vitesses et malgré tout les Megola gagnèrent de nombreuses courses de l'époque.

1921: Moto Guzzi (I), la reine du monocylindre horizontal, appliquera souvent sa très élaborée technique de course sur ses machines routières.

1921: Neracar (US) équipe son 269 cc deux temps d'une boîte de vitesses à 5 rapports.

1921: Brough superior (GB) la "Rolls-Royce de la moto", c'est ainsi que cette machine se fit longtemps surnommer. Elle utilisait des moteurs de marques JAP, M.A.G. et Matchless. Vers 1930, Brough superior réalise quelques prototypes de 4 cylindres: 4 cylindres en V refroidis par air, 4 cylindres en ligne refroidis par eau, 4 cylindres en travers du cadre refroidis par air et 4 cylindres "Flat four".

1921: British Radial (GB) un 3 cylindres calé à 120° avec culasses détachables et soupapes enfermées.

1921: Chaise (F), un spécialiste Français du moteur à arbre à came en tête qui équipait ses 350-500 monocylindres et ses 500-750 4 cylindres d'un tel mode de distribution.

1921: E.T.A. (GB) encore un 3 cylindres de 870 cc cette fois.

1921: G.S.D. (GB) possédait déjà un cadre double berceau.

1922: Arco (D) installe sur son 350 culbuté refroidi par eau, un carburateur sur l'avant du cylindre, la sortie d'échappement est sur l'arrière.

1922: Menos (D) un 618 cc flat twin refroidi par eau et totalement enfermé dans une partie cycle en tôle qui était peinte de zébrures noires et blanches.

1923: Windhoff (D) réalise en 1927 un très beau 4 cylindres refroidi par huile.

1923: Horex (D) commence sa production avec des monocylindres de 250 à 600 cc puis réalisera vers 1930 de splendides twin 600 et 800 à simple A.C.T. entraîné par une chaîne centrale.

1923: naissance de l'usine B.M.W. qui utilise déjà le moteur flat twin.

1923: D.A.W. (D) construit un monocylindre 2 temps de 405 cc.

1923: D.A.R.T. (GB) produit un 350 simple A.C.T. qui développait 17,5 ch.

1923: Garabello (I) réalise un 1000 cc 4 cylindres refroidi par eau.

1923: Grote (D) est certainement la première marque qui construisit un 3 cylindres deux temps.

1924: Motobécane (F) avant de construire des 49 cc, Mobylette était un grand producteur de grosses cylindrées. Elle réalisera même un 4 cylindres simple A.C.T. de 750 cc.

1924: M.W. (D) construit un petit bicylindre 2 temps de 145 cc.

1926: Gazda (A) employait sur ses 250 deux temps un piston supplémentaire opposé au principal dans la culasse.

1926: Mac Evoy (GB) réalise le prototype d'un monocylindre à 2 soupapes d'admission et une d'échappement.

1926: W.M.R. (D) construit un 500 simple A.C.T. à 3 soupapes.

1927: W.G. (GB) possédait un 490 vertical twin 2 temps à 5 masses d'embiellage (4 petites intérieures et une grosse extérieure).

1927: Schliha (D) produit des moteurs deux temps avec soupape d'échappement.

1927: Freyler (A) remplace les classiques soupapes de son 350 simple A.C.T. par un système de distribution rotative.

1928: Les Ascot-Pullin (GB) sont animées par un 496 cc culbuté et monté horizontalement. Carter de chaîne secondaire étanche, frein à commande hydraulique, roues à branches.

1928: les moteurs D.P.R.A. (I) étaient dessinés par le fameux ingénieur Rémor qui réalisera les 4 cylindres Gilera de course. La 500 D.P.R.A. possédait déjà un de ces 4 cylindres.

1936: Galbusera (I) réalise pour le prestige plus que pour la vente un 250 4 cylindres en V et un 500 8 cylindres...
Christian Lacombe. Extrait du livre: La moto. Christian Lacombe. Préface de Jean-Pierre Beltoise. Photos Christian Lacombe.

1970, 1976, Editions Denoël, Paris. N° d'édition 4383 - Premier trimestre 1976.
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