La sortie, c'est par là ! Les lois du graissage
Les lois du graissage
Les progrès sans cesse croissants de la mécanique moderne nous ont dotés de moteurs à puissance magique formidable. Cependant si l'augmentation de puissance au kilog, des moteurs est devenu remarquable, hélas, le surmenage des pièces en mouvement a suivi un chemin parallèle. Chacun a l'intuition de la nécessité du graissage pour la longévité d'un moteur ; plus que jamais, avec les vitesses angulaires atteintes actuellement cette nécessité est devenue impérieuse. Il faut donc graisser correctement avec un lubrifiant, convenable.

Les huiles de graissage appartiennent à 3 catégories: animales, végétales, minérales. Or si les deux premières sont formées de composés nettement définis, la troisième est formée de corps plus complexes et on ne peut déterminer ses qualités que par une succession de moyennes.

Les caractéristiques d'une huile sont d'abord son inflammabilité, contrairement à une opinion très répandue, une huile pour être bonne ne doit pas avoir un point d'inflammabilité élevé ; il vaut même mieux si elle monte au dessus du piston, qu'elle soit brûlée et évacuée rapidement (au lieu de se désagréger). La principale qualité de l'huile est, sa viscosité c'est à dire sa propriété de faire glisser facilement deux surfaces en contact en interposant entre elles une mince hélliade. L'étude théorique des lcis de graissage et des expériences sur la viscosité nous entraînerait trop loin, qu'il nous suffise de dire qu'elle se résoud à deux choses principales:

1° d'abord une facilité de glissement des molécules d'huile sur les surfaces avec lesquelles elle se trouve en contact.
2° une facilité de glissement des molécules d'huile les unes sur les autres ce qui a pour effet de, l'echauffer. Disons aussi que la facilité de glissement varie avec la nature du corps en contact ainsi elle est plus aisée pour du métal antifriction que pour de l'acier poli.

L'huile s'échauffant il est nécessaire qu'elle ne s'altère pas, certains hydrocarbures peu stables se désagrégeant facilement et entraînant la formation de corps peu propices au graissage (c'est le cas du goudron notamment). En définitive nous pouvons énoncer comme suit les lois du graissage:

l° Pour une vitesse donnée du moteur l'huile atteint rapidement un maximum de température.
2° Pour une huile donnée ce maximum s'élève avec l'augmentation de la vitesse angulaire.
3° Celle température est d'autant plus élevée que l'huile est plus médiocre.
4° De même après un certain temps de marche l'altération du lubrifiant est plus caractérisée.
5° Une bonne huile doit supprimer les broutements occasionnés par un graissage incorrect.
6° Le rendement d'un moteur est évidemment augmenté par une lubrification correcte.

L'huile de ricin donne des résultats très sûrs, aussi son usage est très répandu, surtout en course, cependant on lui reproche la mauvaise odeur qu'elle communique aux gaz brûlés et quand elle n'est pas parfaitement pure, une action corrosive sur les cylindres.

Ces désagréments n'existeraient pas avec une huile minérale, mais il faudrait qu'elle soit stable et que tous ses composants soient chimiquement connus et dosés. Ce problème est soluble, nous disons même qu'il est résolu par les huiles Yaccolines étudiées très soigneusement. C'est du reste à un ingénieur éminent de la maison Yaccoline que nous devons l'énoncé précédent des lois du graissage.
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Vade-Mecum du Motocycliste (3ème édition 1924). Traité pratique sur la bicyclette à moteur, la motocyclette et le sidecar. Par C. Lacome et H.P. Borestroke. Edité par Moto Revue. Revue bi-mensuelle illustrée et technique du Sport Motocycliste. 5 rue Saint Augustin - Paris. Vade-Mecum du Motocycliste (3ème édition 1924)
Traité pratique sur la bicyclette à moteur, la motocyclette et le sidecar
Par C. Lacome et H.P. Borestroke

Edité par Moto Revue
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5 rue Saint Augustin - Paris
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