La sortie, c'est par là ! Moto Rétro
La première Honda victorieuse
La première apparition des machines Japonaises avait eu lieu deux ans auparavant en 1959 au Tourist Trophy, en 125 cm3. 1961, Honda remporte triomphalement les titres de champion du monde en 125 et 250 cm3. Les cinq premiers du classement étaient dans l'ordre: Hailwood, Phillis, Redman, Takahashi et Mc Intyre, tous pilotes officiels Honda !

La première apparition des machines Japonaises avait eu lieu deux ans auparavant en 1959 au Tourist Trophy, en 125 cm3. La moto, dont cinq exemplaires avaient été envoyés sur l'île de Mans, était une bicylindre à double arbre à cames en tête commandé par un petit arbre vertical et deux couples côniques. Ce moteur développait une puissance de 18,5 chevaux au régime de 14000 tr/mn. La boîte de vitesses avait six rapports et la transmission primaire, sur le côté droit du moteur se faisait par une cascade de pignons. Parmi les caractéristiques les plus intéressantes de cette moto, notons principalement le cadre sans berceau inférieur, le moteur assurant pour une bonne part la rigidité (!) de l'ensemble.

Il y avait quatre soupapes par cylindres, une technique typique de toutes les Honda de Grand Prix, technique reprise par bon nombre de constructeurs de deux ou quatre roues. L'année suivante, en 1960, l'usine Japonaise se présentait avec une 125 complètement refaite et les places d'honneur arrivèrent. En 61, Tom Phyllis remporte le premier titre mondial de Honda avec la 125 version 1960 mais améliorée. Le moteur de cette Honda était aussi un bicylindre double arbre à cames en tête commandé par une cascade de pignons, il y avait bien sûr quatre soupapes par cylindre. L'alésage/course était de 44 x 41 mm et la puissance de l'ordre de 22 chevaux à 14000 tr/mn soit presque quatre de plus que la première version.

Le vilebrequin monobloc tournait sur quatre paliers et était calé à 360° ; le modèle destiné aux pilotes privés l'année suivante avait un vilebrequin calé à 180°. Le moteur était sensiblement incliné vers l'avant de 30° pour améliorer le refroidissement. L'allumage placé derrière la base du cylindre gauche fonctionnait avec un aimant, un système dont nous ne connaissons pas les particularités ! L'embrayage à sec est placé sur le côté gauche et la boîte est à cinq vitesses.

La fourche avant était de type traditionnel et le frein avant à quatre machoires, le moteur là encore faisant office de berceaux inférieurs. Les deux pots d'échappement style "tromblon" étaient d'une longueur inhabituelle pour l'époque et se terminaient bien au-delà de l'axe de roue arrière. Cette machine perfectionnée au cours des ans et perpétuellement modifiée, continua à courir en 62 (Luigi Taveri fut alors champion du monde) et en 63. L'année suivante, Honda sortait une quatre cylindres qui fit aussi parler d'elle.
Extrait du livre: Guide des motos de compétion de Luigi Rivola. Editions Mondadori
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