La sortie, c'est par là ! Une Pif - Sonauto en Grand Prix
dès cette année ?
La 500
C'est par hasard que j'ai découvert dans son atelier une partie-cycle de sa conception abritant un moulin de Yamaha 500 TZ. Pif ne recherche pas la publicité. Il travaille à Nogaro et ne parle de ses réalisations qu'une fois... compétitives. C'est par hasard que j'ai découvert dans son atelier une partie-cycle de sa conception abritant un moulin de Yamaha 500 TZ. Le tout au couleurs Sonauto-Gauloises. La moto officielle de l'écurie pour 1981 ?? Scoop en béton, d'autant que Pif, sans le savoir a effectué sous mes yeux quelqu'impressionnants tours de piste.

Devant son embarras, je n'insiste cependant pas. Mais depuis Sarron et Fontan sont montés sur cette machine et on y voit plus clair. Ces premiers essais ont, été positifs, puisque les deux compères ont pu aligner des temps de 500 très corrects. Sans aller donc, jusqu'à l'affirmer que c'est cette solution qui sera utilisée en course cette année, on peut penser qu'elle retiendra à coup sûr toute l'attention au moment du choix.

Voici ce qu'en dit Jean-Claude Olivier: "Mes pilotes méritent mieux que de bien figurer en GP. En tant qu'importateur Yamaha, je me dois de leur fournir un matériel leur permettant de se battre pour les premières places. Je m'efforce d'abord d'obtenir de l'usine des machines autres que des compétition-clients. Mais la concurrence est trop acharnée en 500 pour que nous restions tout l'hiver suspendus à ce qui va nous arriver du Japon. Une saison se prépare dès la fin de la précédente. Aussi, sans préjuger de ce que nous recevrons de l'usine, nous devons prévoir une solution d'avance. Le championnat 80 a montré qu'il fallait, parallèlement aux moteurs, faire évoluer les parties-cycles. Nous avons en France des concepteurs de talent: utilisons leurs capacités. Il me semble normal, comme pour les pilotes, d'accorder sur le plan technique, priorité aux solutions Françaises. Celle de Claude Fior m'a séduit. Ayant déjà collaboré avec lui pour le Bol d'Or, je lui ai demandé de se pencher sur la 500 GP. Les premiers essais ont été positifs. Mais nous devons attendre les motos du Japon avant de prendre une décision".
La 250
Les suspensions reprennent les principes chers au créateur de cette moto qui ne pèse que 93 kilos. Le GP de France marquait le baptême du feu pour dernière réalisation de Claude Fior, une 250 destinée à Christian Boudinot. Prévu de longue date, ce projet devait initialement s'articuler autour d'une mécanique Honda client 87. Des problèmes de budget en ont retardé la réalisation et ont contraint Boudinot et Fior à s'orienter vers un autre moteur, en l'occurence le Rotax, puisque Christian avait conservé celui qui équipait sa Cobas la saison passée.

Terminé le lundi précédent Le Mans, la Fior 250 n'a eu le temps de boucler que quelques tours à Nogaro avant d'être chargée dans le camion. Très handicapé sous la pluie par la faute d'un moteur qui avalait beaucoup d'eau, Boudinot allait signer un très bon chrono lors des séances du samedi sur piste sèche.

Crédité du 20ème temps, il se montrait immédiatement séduit par sa moto, qui malgré un manque total de mise au point, se comportait très bien. Pendant la course, Christian se heurtait aux mêmes problèmes de fonctionnement du moteur sous la pluis battante. Cette première sortie n'aura de toute façon pas été inutile, et Baudinot espère pouvoir prendre sa revanche lors des prochains GP Européens.
Informations tirées de Moto Revue.
Texte: Jean-Lou Colin. Photos: Ph. Michel.
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